J’ai eu envie de m’intéresser aux sciences et à ingénierie suite à un forum des métiers en Première, où l’un des conférenciers définissait le métier d’ingénieur comme étant « la personne qui trouve des solutions aux problèmes de demain avec les outils d’aujourd’hui ». Cela m’a marqué et m’a conforté dans mon envie de faire une classe préparatoire scientifique, qui est la voie royale pour accéder aux Grandes Écoles d’Ingénieurs.

J’avais pris les spécialités de Mathématiques (option Maths Expertes), Physique-Chimie, et Numérique et Sciences Informatiques (abandonnée en fin Première). Je n’ai réfléchi aux filières auxquelles je voulais m’inscrire que durant la période Parcoursup, et la filière PT s’est particulièrement démarquée à mes yeux de par l’équilibre académique des matières enseignées (1/3 de mathématiques, 1/3 de Physique, 1/3 de Sciences de l’Ingénieur, sans oublier les Langues et le Français).

J’ai sélectionné le lycée Baggio du fait qu’ils avaient une filière PT, des retours académiques et d’enseignants positifs à leur égard, sa proximité avec le centre historique de Lille, mais également de sa proximité de ma maison (même si je suis allé en internat, mais je reviendrai là-dessus).

J’ai étudié durant 3 ans en classe préparatoire filière PTSI-PT au lycée César Baggio, et ce fut plus que trois années de préparation aux concours.
La classe préparatoire en général est une expérience de vie, qui apprend beaucoup de connaissance scientifiques et littéraires, mais également le don de se surpasser, de s’améliorer malgré les échecs et de s’accrocher jusqu’à la réussite. Baggio est bien évidemment propice à ce développement personnel, en particulier grâce à un cadre enseignant qui nous aide à avancer et à l’esprit de corps et de solidarité entre les élèves. Mais ce développement passe également par l’internat, qui est réellement un lieu d’émulation, de soutien et de franche camaraderie ! C’est là-bas que je me suis fait des amis pour la vie.

Durant la sup, j’ai appris à travailler de manière efficace et régulière (c’est ça le secret). Le fait de commencer à comprendre les applications de tous ce qu’on apprend, de voir les pièces s’emboîter est très satisfaisant. Je me suis réellement vu me transformer, voir mes notes grimper tout le long de l’année, au fur et à mesure que mes connaissances augmentées.

Mes deux années préférées furent ma 3/2 et 5/2 (2e et 3e années), où je suis devenu une « machine à concours », ayant une immense capacité de travail, qui est toujours utile aujourd’hui. J’ai très bien réussi ma 3/2 en étant admis aux Arts et Métiers de Lille, mais suite à une discussion avec mes professeurs et mes parents, je me suis dit que je n’avais pas tout donné, et que j’étais motivé à y retourner. La 5/2 fut l’année où je me suis réellement dévoilé, tout d’abord académiquement parlant, mais également à moi-même. Je voyais mon efficacité, ma compréhension de notions, mon envie de m’améliorer augmenter. Ce fut réellement l’année où je pris le plus de plaisir à travailler et où je me suis le plus ‘éclaté’.

Les professeurs sont géniaux, pointus dans leurs domaines et très agréables, ils donnent envie d’étudier et de se donner à fond pour réussir. Ils sont également de très bons conseils (je ne me voyais initialement pas normalien, et ils m’ont convaincu à m’intéresser de plus près aux formations que l’ENS propose, et j’y ai finalement trouvé mon bonheur). Le gros avantage est l’effectif réduit (moins de 25), ce qui permet contrairement à d’autres prépas plus chargées, d’avoir un réel lien et des échanges avec eux, un accompagnement plus poussé et plus peaufiné selon les besoins de chacun.

En conclusion, si vous hésitez à faire prépa, je n’ai qu’un avis : foncez ! Il s’agit certes d’années demandantes (plus que l’université), mais qui vous ouvrent le plus de voies, et vous apprennent le plus sur vous-même. SI vous hésitez entre CPGE et prépa intégrée, n’oubliez pas que vous pouvez accéder à une école ayant une prépa intégrée après les concours de CPGE, mais l’inverse n’est pas faisable. Mais retenez ceci : la prépa vaut le coup ! Et conseil à mes futurs préparationnaires : apprenez votre cours !